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mardi 19 juillet 2011

Critiquer en criant n'est pas une option

Coacher un botteur n’est pas une tâche facile.  Les mots pour dire les choses doivent être choisis dans le but de mettre l’athlète en confiance.  Souvenez-vous que le botteur n’ira sur le terrain que pour un maximum de 15 apparitions.  Cette statistique n’appartient qu’à ceux qui font les trois bottés.  À froid, Il aura un maximum de tension, sachant très bien que tous ont les yeux rivés sur le botteur.  Une petite faille dans sa routine, un élément négatif traverse son esprit, oups, l’anxiété devient l’émotion vécue.  Son corps devient tendu, la confiance s’effrite, le focus n’est plus sur le déroulement fluide du moment présent à chacune des étapes du mouvement.  Lorsque l’on vit l’anxiété, nos pensées sont axées beaucoup plus sur le résultat que sur le processus.  On veut savoir avant même d’avoir fini notre mouvement.  Les yeux ne s’occupent plus de la coordination œil-ballon, indispensable pour le succès de la tentative de placer un ballon où nous le voulons.

Qu’apporte la critique en criant : de l’anxiété.
Toute émotion ressentie est jumelée à un besoin.  Par exemple, l’anxiété peut être reliée à des besoins différents.  Paul peut avoir besoin d’amour.  Un manque d’amour provoquera l’anxiété, car ce besoin n’est pas comblé.  Décevoir le coach pourrait être le problème.  Le besoin de compréhension car tout va trop vite pourrait être en cause.  La certitude de réussir la tâche demandée me semble la plus fréquente, en ce qui me concerne. 
Observez-le et découvrez ce qui le rend anxieux.  Son langage peut être malsain en lançant un « je suis poche ».  Tout de suite, vous comprenez que cet athlète a besoin de plus de confiance et très certainement d’une estime de soi plus appropriée à la spécialité stressante qui est l’exécution d’un botté au football.
La qualité première d’un bon communicateur est de savoir observer.  Le jugement trop hâtif fausse les données.  Sans une écoute valable de ce qui se passe dans la tête d’un jeune ou d’un athlète de tout âge, vous ne connaitrez pas la solution à apporter pour corriger le problème.
L’écoute se fait par des questions ouvertes qui amène l’athlète à parler beaucoup plus que par des oui ou par des non?  Vous pouvez lui demander s’il se sent anxieux.  Si c’est le cas, vous pouvez essayer de relier ce sentiment à un besoin.  S’il vous plait, le laisser s’exprimer et parler. La caméra est sur lui et non sur vous.  Vous êtes le caméraman qui filme l’action et cet athlète est l’action.  Continuez à lui poser les questions jusqu’à ce qu’il prenne conscience de ce qui lui arrive.  À une réponse «  je suis poche », je pourrais lui demander comment on se sent quand on évalue être poche.   Être poche n’est pas un sentiment, mais bien une évaluation que l’on fait de soi  ou des autres.  Lorsque vous sentirez que la personne est plus rayonnante,  vous pouvez faire une demande d’action possible pour l’aider.  Sans obligation, celle-ci peut répondre par un oui ou par un non.  L’engagement doit se faire par la personne sans pression quelconque.
Bien sur, vous devez placer les meilleures personnes disponibles, et en même temps, l’expérience ne s’achète pas.
http://www.denisboisclair.com/communication.html

Le temps d'exécution d'un botté de dégagement

Dans  tous les sports, le temps d’exécution demeure la clé importante du succès.  Lors d’un botté de dégagement, le temps requis pour que tout soit exécuté, de la remise au botté, est d’environ 2,2 secondes ou moins.  Bien sur, ces temps sont requis pour la Ligue Canadienne de Football.  Dans les rangs amateurs, ce temps s’élève et peut même atteindre les 3 secondes.  Les jeunes évoluant au Pee-Wee sont moins rapides pour venir bloquer le ballon qu’au niveau universitaire.
La remise d’un jeune joueur de 14 ans ne sera jamais aussi rapide qu’un Mathieu Girard évoluant pour les Carabins.  Les remises au niveau de Mathieu sont de .6 à .75 secondes.  Si vous combinez cette donnée au temps de possession du ballon du botteur qui peut varier entre 1.15 à 1.4 seconde pour certains botteurs de la NFL,  un temps cumulatif peut être aussi bas que 1.75 seconde pour exécuter la totalité de l’action.  Il est rare de constater une telle rapidité, mais dans la NFL, plusieurs bottés sont effectués sous la barre du 2.0 secondes.
Si on revient au niveau amateur, une variante de ces statistiques peut être modifiée à votre avantage.  Selon les dires de spécialistes comme Steve Wolf avec qui je partage l’opinion, le temps qu’un botteur doit garder le ballon entre les mains est de 1.25 à 1.35 secondes.  Lorsque les botteurs universitaires s’entrainent, ils sont souvent à 1.5-1.6 secondes.  Ils doivent s’habituer à aller plus vite.  Heureusement, nous pouvons faire la même chose avec les jeunes de 14 ans.  Lors de mes camps, j’ai vu les jeunes botteurs  s’exécuter  aux mêmes temps que les plus vieux. 
J’ai quelques idées pour que le botteur soit capable de faire tout son mouvement en 1.3 secondes.  Apprendre à ne pas demeurer statique en recevant le ballon.  Le botteur reçoit le ballon ayant amorcé un mouvement avec ses pieds, prêt à partir. Il est recommandé d’exécuter seulement deux pas.  Le premier pas est petit et le suivant un peut plus grand pour en retirer toute la puissance.  Si vous bottez à droite, placez l’épaule droite vis-à vis le ballon et non le centre de votre corps. Ce placer en angle vers la cible est aussi une option qui avantagera le temps d’exécution de toute l’opération.
Maintenant, la hauteur recherchée de l’envol du ballon au football canadien est différente du football américain.  Aux États-Unis, on a le « fair catch ».  Le joueur  effectuant le retour de botté peut signaler qu’il attrape le ballon, mais n’ira nulle part, évitant d’être plaqué.  Le botteur veut que le ce joueur demande le fair catch.  Il exécutera un botté avec un temps d’envol plus grand, donc plus haut.  Il n’est pas rare de voir un ballon demeurer dans les airs au-delà de 5 secondes, lors des parties de la NFL.  Ces temps sont beaucoup plus rares dans la CFL, puisque le règlement est différent.
Le spécialiste des retours a une immunité de cinq verges lorsqu’il attrape le ballon.  Si le dégagement est trop long à arriver, les joueurs de l’unité spéciale qui dégage arrivent trop vite au ballon et doivent s’arrêter.  Cet arrêt aide les bloqueurs de l’unité rivale à se positionner devant leur cible, c'est-à-dire, vos coéquipiers et facilite le retour.  Il faut donc s’ajuster pour synchroniser le temps d’envol du ballon et l’arrivée au plaqué des joueurs de votre unité.  Un ballon botté avec trop peu de temps d’envol empêchera les coéquipiers de s’ajuster pour cerner le retour dans un entonnoir.
L es bottés dans la Ligue Canadienne de Football sont d’environ 4.2 secondes à une distance moyenne de plus ou moins 44 verges.  Les botteurs s’ajustent.  Un dégagement ayant parcouru 30 verges pourrait bien être 3.6 secondes d’envol, tandis qu’un botté de 55 verges pourrait être catastrophique au même temps.  Je serais plus confortable avec un temps de 4.7 secondes.  N’oubliez pas, la distance de calcul pour un botté de dégagement se situe entre le ballon à la ligne de mêlée et l’endroit où le retour commence.  Pour le botté de précision, c’est la distance entre le tee et les poteaux. Au football américain, vous devez additionner les verges à partir de l’endroit où vous bottez comme par exemple à la ligne de 27 et les 10 verges de la zone des touchés.  Pour plus d.information concernant les différents camps, consultez: http://www.denisboisclair.com/camps.html 

lundi 18 juillet 2011

Le botteur de dégagement et son importance dans le positionnement de l’équipe sur le terrain


En 2009, Les équipes du Collégial AAA dégageaient pour un peu plus de 6 fois par parties.  13 verges en moyenne départageaient le moins bon du meilleur botteur de dégagement de la ligue. Dans le pire des cas, six bottés multipliés par 13 verges d’écart offrait à l’équipe chanceuse 78 verges de gain sur l’autre.  Il ne faut pas oublier que l’un ne va pas sans l’autre.  Un bon botteur peut placer le ballon vers les numéros avec une bonne hauteur, laissant ses coéquipiers en bonne position pour arrêter le dangereux retour.
Si nous analysons bien, il est important de bien gérer cette position de terrain.  L’avantage du bon botteur nous permet de demeurer profondément dans la zone adverse.  Compter des points, revenir avec un bon botté d’envoi, arrêter l’adversaire, le forcer à botter et nous retrouver constamment dans une bonne position dans l’échange de bottés.  Quelques fois,  nous comparons les statistiques offensives et défensives des deux équipes.  Souvent, ce n’est pas les meilleures statistiques qui accompagnent le vainqueur.  Qu’elle est l’erreur? L’échange de bottés entre les deux équipes a permis à l’une d’elle de se rapprocher des buts, tandis que l’autre accumulait des bonnes statistiques offensives, mais trop loin pour en profiter en points.
Pour ma part, je ne choisirais jamais de recevoir le ballon à moins que l’offensive adverse soit impitoyable et que je décide d’éviter le pire.  Mais, si je crois en mes chances de victoire, il faudra que ma défensive accomplisse le travail.  Pourquoi pas dès le début de la partie.
Le général du positionnement est le botteur de dégagement et d’envoi.  C’est lui qui dicte si oui ou non l’équipe prendra l’avantage du positionnement de terrain.  Si l’équipe d’unité spéciale est bien rodée, elle laissera des miettes de plus ou moins quatre verges en moyenne par  retour sur les dégagements.  Ce qui peut gâcher tout le travail, c’est un botté en plein centre avec un pauvre temps d’envol.  Si le botté est attrapé dans les airs, un long retour changera les données.
Lors d’une pratique, combien de temps les entraineurs accordent-ils à leurs botteurs pour pratiquer cet échange si important? Qui vient en aide à ceux-ci en ce qui concerne la technique? À peu près tous les botteurs tournent leurs hanches envoyant le ballon vers le centre.  Avez-vous la réponse à ce dilemme?
Un botteur laissé à lui-même ne peut être blâmé pour ce genre d’erreur.  Les entraineurs auront à vivre avec.  Il existe pourtant des techniques et des exercices pour aider le botteur à progresser.

Formation des entraineurs de botteurs au football

Comme les gardiens de but au hockey, les botteurs sont une espèce rare. Un casse-tête pour plusieurs entraineurs. Indispensables dans les moments critiques, ces spécialistes qui souvent ne sont pas considérés à même titre que les autres joueurs de l'équipe peuvent vous faire gagner ou perdre une partie d'un coup de pied. Beaucoup d'heures à étudier la game pour en arriver à ce fameux kick.

Que de frustrations! On a investi dans un nouveau programme vidéo. On a reçu des cliniques techniques pour former nos entraîneurs. On a révisé nos stratégies. On est fin prêts. Oups! Mais qu'est-ce qu'on fait avec le botteur? C'est vrai, on n’a pas eu le temps de regarder qui va botter pour nous. On va faire un concours pour choisir qui sera notre botteur et le meilleur à donner des coups de pieds sur un ballon sera notre botteur.

Souvent, on a la chance d'avoir dans notre staff d'entraineur un ancien botteur. Tous les botteurs que j'ai eu l'occasion de rencontrer avaient un style différent. Les styles sont souvent accompagnés de petits défauts. Eux-mêmes pensent que cette technique est sans faille, alors que mon expérience démontre qu'ils ont des corrections majeures à faire pour progresser à un autre niveau. Le jeune botteur que vous êtes en train de corriger recevra-t-il une partie de ces mauvaises approches?

Si vous avez trouvé un talent, n'est-ce pas parce qu'il avait des qualités lui permettant de botter parfois plus précis, plus loin que les autres. Comment intervenir avec lui pour l'améliorer, sans détruire ses qualités naturelles?

C'est ce que le programme de formation des entraîneurs des botteurs vous propose. L'École de botteurs Denis Boisclair partage son expertise avec vos entraîneurs lors d'une période d'apprentissage conjointe avec celles des jeunes botteurs de votre organisation.

Dans ce programme, vous avez la chance d'expérimenter un enseignement conjoint avec l'instructeur de la clinique.  Si vous avez des questions, il sera facile de les poser et ainsi aider le joueur à s'y retrouver.

Voici comment ça marche:

Sur une période de 3 heures, vous apprenez les techniques de tous les bottés. Ces techniques, une à une, vous les enseignez au botteur. Le jeune homme ou la jeune femme qui reçoit les conseils sur l'art de botter entend les mêmes choses. Le discours est pareil, tant pour le joueur, que pour l'instructeur nouvellement qualifié.

Un autre avantage de l'enseignement conjoint instructeur-joueur, c'est que le jeune se développera sous un même langage, une même façon d'aborder les bottés. De plus en plus de jeunes fréquentent l'École de botteurs Denis Boisclair dans les camps à travers la province. Aussi, de plus en plus de jeunes étonnent dans la pratique de leur art. Et vous, instructeurs, cette facette ne peut plus passer inaperçue si vous prétendez aux plus hauts honneurs.


Le botté de dégagement ne se fait pas en laissant tomber le ballon à deux mains, mais bien à une. Le botté de placement ne se fait pas à quatre ou cinq pas, mais bien à deux. Le botté de placement ne se fait pas en bottant avec le bout du pied, mais bien avec la partie interne du pied offrant une surface dure pour un impact solide sur le ballon.
La clinique passe en revue une quarantaine de points techniques couvrant tous les aspects des trois bottés.

Cet automne, vous découvrirez un jeune ayant un don pour botter un ballon. Ne serait-il pas incroyable de contribuer, vous aussi, à sa progression vers l'élite?

L'École de botteurs Denis Boisclair vous offre de partager cette expertise avec vous et votre organisation et la chance d'avoir dans vos rangs, un botteur dominant qui s'occupera de vos bonnes positions sur le terrain, de mettre des points supplémentaires sur le tableau et quelques fois, décider de votre sort à la toute fin. Êtes-vous une organisation qui s'occupent de tous les petits détails? La qualité d'avoir un bon botteur, je crois, est beaucoup plus qu'un petit détail. 
http://www.denisboisclair.com/entraineur-football-botteur.html